Historique

IL ETAIT UNE FOIS LE HOCKEY…

   ou 65 ans de coups de crosses de 1937 à 2002.

Date d’inauguration du terrain synthétique.


Les tribulations du Tournai Hockey Club.


De 1937 à 2002, les hockeyeurs tournaisiens ont occupé 9 sites différents

La liste des affiliés au Scaldis pour la saison 1937-1938 est la première trace d’un club de hockey sur gazon à Tournai.

Ensuite, un an plus tard, en 1938, un pittoresque groupe de copains qui s’adonnent au ping-pong au Cambrinus, taverne bien connue de la rue de Courtrai, décide de changer de discipline.

Lassés de remporter un peu trop aisément les compétitions, ces pongistes téméraires, opteront pour le très british hockey et baptiseront leur équipe du nom de Union hockey Club.

Leur  premier terrain, ils l’occuperont à Warchin, une prairie sur laquelle les pensionnaires de l’Athénée (alors royal) jouaient au foot(1938-1939).

Au début du conflit, ils quitteront Warchin pour s’installer à la rue Aimable Dutrieux à l’emplacement qu’occupe actuellement le stade J.Hossey. C’est là qu’après la trêve hivernale, en 1942, ils retrouveront le terrain labouré, prêt à être planté de patates.

Ils seront accueillis au chemin Doublet dans la prairie d’un aimable fermier.

Le Scaldis lui, a cessé faute de terrain et lorgne vers l’Union.

Le championnat sera interrompu pour la saison 43/44 pour cas de force majeure.

Malmenés, ballottés par les événements dramatiques, les deux clubs, ayant perdu pas mal d’éléments pour diverses raisons, prendront la décision  de fusionner en 1945.

Alors que les promoteurs de cette fusion avaient compté sur tous ceux qui, à Tournai, à cette époque jouaient au hockey, ce fut bien au contraire par une crise d’effectifs que le club commença son existence. Le Tournai H.C était né dans la douleur.

A peu près 80% de ceux qui pratiquaient ce sport l’abandonnèrent.

Grâce à la ténacité de quelques « piqués » et à la juvénile ardeur des néophytes, le club reprit lentement son essor et vers la fin des années 40 on pouvait constater que le THC, convalescent, envisageait la guérison et l’avenir avec confiance.

Depuis la fusion, le THC a joué à l’Avenue des Sorbiers sur le terrain « Prior » qu’il partage avec des équipes de foot. Inutile de faire un dessin! Les conditions sont déplorables, pour ne pas dire épouvantables. Le terrain est si souvent impraticable que le club déménage de nouveau et s’installe un moment à la carrière Lagache où il ne fait que passer.

Il émigre alors à la Chaussée de Bruxelles, à l’Orient. Comme on peut le constater, l’épineux problème du terrain continue d’empoisonner l’existence des responsables. Trois terrains en cinq ans, ce n’est plus possible !

PAS DE HOCKEY VALABLE SANS TERRAIN VALABLE !!

Pour la saison 50/51 au cours de laquelle seront fêtés 15 ans de hockey à Tournai, le grand tournoi qui sera organisé à cette occasion , aura lieu sur un terrain excellent.

Perle rare, cet « excellent terrain », le THC le découvre et l’investit dans le courant de la saison 51/52. C’est à la Borgnette que le bateau ivre accoste et que l’équipage pose son sac.

Après s’être engagé à plus ou moins long terme par un bail, il faut donner à la société des statuts. C’est pourquoi, le 13 octobre 1952, une ASBL sera constituée par devant maître A.Lecroart, notaire à Tournai.

A cette époque, il n’était pas question de tondre ni de rouler le terrain. Quelques moutons se chargeaient de l’entretien du gazon. Si le résultat était excellent au niveau de la tonte il en était tout autre au niveau de la gestion des déchets. On passait plus de temps à brouetter les déjections ovines qu’à taper la balle.

Aux environs de 1955, la tondeuse fait son apparition dans les cercles uniquement.

Epoque héroïque. Quel mérite ont-ils eu, les félés du hockey de l’époque !

Au bord de l’asphyxie, essoufflé, le THC, ou plutôt ses responsables, se disent qu’il faut réagir.

En 1957, il reste une quinzaine de joueurs affiliés. Une équipe première et quelques réservistes. Pour survivre, il faut un apport de sang neuf. C’est par un recrutement au sein des écoles qu’on peut y arriver.

C’est à R.Boucart, alors jeune professeur à l’Athénée, qu’incombera cette lourde tâche.

Muni d’un stick et d’une balle, il fait une pub acharnée et se mue en conférencier dans les classes inférieures , ce qui permet d’amener au terrain une quinzaine de garçons de 12 à 14 ans qui, d’initiations d’abord, en entraînements réguliers par la suite, permettront de former la première équipe de jeunes : l’équipe de l’Athénée, qui disputera plusieurs rencontres contre des équipes d’autres écoles.

La relève escomptée est enfin là ! Timide encore mais effective.

C’est un groupe de copains dont l’amitié ira grandissant au fil des ans. Certains auront l’honneur et le plaisir d’évoluer aux côtés de leur professeur en équipe première et connaîtront l’immense bonheur de conquérir le titre de champions et d’accéder à la division supérieure pour la première fois dans l’histoire du hockey Tournaisien.

A la fin des années 60, c’est Patrice Claude, prof de gym à l’Ecole Normale qui va apporter sa pierre à l’édifice; on peut presque parler d’équipe de l’Ecole Normale.

Nos anciens ,ceux qui aiment encore jouer, formeront avec leurs homologues de Renaix, une équipe de vétérans qui jouera sous le nom de RENTOUR.

Les « athéniens » prennent de la bouteille. Mariages, naissances se succèdent. Les normaliens viennent compléter les équipes.

C’est au cours des années 70 qu’à nouveau on agitera la cloche du recrutement.

Un homme va alors se dévouer corps et âme à cette cause en entraînant et encadrant, le plus souvent à lui seul, parfois 50 jeunes et plus.

Georges Villée relève le défi et amène à la compétition une équipe entière. C’est maintenant un groupe de copains magnifiquement suivi par les parents, qui va évoluer en championnat régulièrement et porter bien haut les couleurs du club; en Cadets d’abord, en Scolaires ensuite.

La santé sportive est saine, la santé financière aussi, ce qui a permis l’achat d’une tondeuse digne de ce nom, la même qu’au Sporting d’Anderlecht. ( C’est une référence.)

Ce magnifique outil rendra bien des services et déménagera au Pic au Vent plus tard où il contribuera à l’amélioration des surfaces de jeu pendant de nombreuses années.

Hélas, depuis quelques années, une rumeur court, la Sideho viabilise les terrains des prés de Maire. Une zone industrielle voit le jour. Depuis longtemps, le petit chemin de terre qui menait au club en longeant le rieu de Maire ( pour le plus grand risque de certains, Georges V. en particulier ) a fait place à une large route bétonnée qui dessert le port fluvial. Petit à petit, nous sommes entourés de bâtiments. Locaux commerciaux, industriels, garages, grandes surfaces jaillissent. Nos jours sont comptés. Nous reprenons notre bâton de pèlerin.

Dans un premier temps, on a ramassé des cailloux à Vaulx, où un terrain nous était destiné. Feu de paille. On parle déjà de grands travaux sur la Plaine des Manœuvres, le projet est à l’étude! Mais pour l’instant, il y a urgence.

Finalement, nous allons déménager vers le haut de la ville. Un échange de terrains va nous conduire au Chemin du Leu, là où au Moyen Age, se dressait le gibet communal. L’air y est vif et sain, les voisins calmes , silencieux et accommodants.

Nous n’avons plus qu’à retrousser nos manches et démolir quelques pilastres, une soixantaine au marteau -pic, et aménager une ruine au toit effondré, en club house, terme pompeux s’il en est. Nous arrivons donc au Pic au Vent en 1978.

La roue tourne. Les élèves de G.Villée jouent maintenant en première. C’est une belle et bonne équipe qui fait le bonheur des dirigeants. Loin du ventre mou, elle caracole en tête et l’espoir de gravir un échelon supérieur est loin d’être futile.

Si elle n’y parviendra pas, la Réserve elle, montera en 2 en 1981. Les rescapés de 57, 4 exactement, connaîtront la joie de cette accession. G.Boucart, G.Villée, J.Verraghen, P.Watteau. C’est ce dernier qui maintenant s’occupe des jeunes.

Le club atteindra son apogée en 1990 sous la présidence de C.Boucart, en alignant 7 équipes.

3 en messieurs, 3 jeunes et, miracle, pour la troisième fois dans sa déjà longue existence, une équipe féminine. Satisfaction , hélas de courte durée, car après trois saisons, elle disparaîtra.

Manque de sérieux, manque d’enthousiasme, noyau trop restreint, l’expérience, une fois de plus n’est pas concluante. Elle était pourtant bien entraînée et formée par G.Danhaive et P.M Watteau.

Depuis plusieurs années, un changement radical s’est opéré dans le milieu du hockey mondial. Avec l’apparition, timide d’abord, des surfaces synthétiques, le jeu a évolué pour changer du tout au tout. Un nouveau sport est né, n’ayant plus rien de commun avec le hockey de bon- papa des années héroïques.

C’est à l’Orée que, pour la première fois, des Tournaisiens fouleront ce type de surface.

C’était en 1980. Très surprenant ce terrain, le résultat est éloquent : 12/2 pour l’Orée en Cadets, alors que l’équipe tournaisienne domine ses rivaux de la tête et des épaules sur gazon.

Si, au début, on en sourit, peu à peu d’autres terrains voient le jour pour prendre très vite le

pas sur l’herbe et la détrôner au début des années 90.

Les responsables du THC sont vite devenus conscients que, pour être compétitifs face aux autres équipes, le club doit disposer d’un « astro », atout majeur de sa survie.

Dès 1988, une longue lutte s’engage.

Après un premier projet avorté sur la Plaine des Manœuvres, on a parlé d’une implantation à Froidmont, au domaine des « eaux sauvages », puis d’une éventuelle construction d’astro sur le site même du Pic au Vent.

Mais, comme Sœur Anne, ne voyant rien venir, les responsables envisagèrent de s’expatrier à Lille où le club de Ronchin était prêt à les accueillir.

Aujourd’hui, en 2002, quatorze années plus tard, les travaux ont enfin débuté. Le rêve est devenu réalité en majeure partie grâce à Claude Boucart que les hockeyeurs locaux peuvent remercier pour le travail de fourmi, le travail de titan effectué.

Entre-temps, le club picard a perdu de sa superbe, nombre d’excellents joueurs sont partis humer l’air de clubs plus chanceux aux astros tout neufs.

Une équipe complète, au minimum, s’est « débinée ». Au lieu de lorgner vers la Division 2, c’est en 4 que les Tournaisiens se sont retrouvés, en grande partie à cause du manque d’intérêt des pouvoirs publics pour la cause sportive.

Réduite à peau de chagrin, la petite famille de la crosse Tournaisienne a douté une fois encore. . Heureusement, la période noire fut de courte durée et quelques stages organisés en partenariat avec le Service Jeunesse et Sports de la ville, permirent de relancer la machine.

Depuis septembre2001, les bruits les plus fous courent.

Cette fois, ça y est. Le terrain ,véritable monstre du Loch Ness, c’est pour bientôt.

A la mi-août, les premiers pas.

Le 7 septembre, le premier match officiel en Réserve nationale 3  Tournai-Gantoise.

Le 11 septembre, inauguration officielle par les autorités et match de prestige opposant le Royal Léopold Club de Bruxelles au Lille Hockey Club (France) organisé par Laurent Lepoivre, Président à l'époque.

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          MAINTENANT 80 ANS DE HOCKEY A TOURNAI.


Aujourd’hui, début septembre 2018, avec ses affiliés et son école de hockey (partenariat avec la ville) le club compte plus de 250 membres et aligne 12 équipes en championnat outdoor dont six équipes féminines.

Deux équipes dames, une équipe de juniores U19, une "scolaires" U16, une "cadettes" U14, une "minimes" U11.

Parité dont pourraient prendre exemple beaucoup de sociétés !


(Historique et anecdotes disponibles en brochure au secrétariat du club)